A gem from Camus: “L’art moderne, dans sa quasi-totalité, est un art de tyrans et d’esclaves, non de créateurs.” LJ
Trombone marina
Le Misanthrope
808 pages of ripping yarn!
A propos de l’ampleur de l’esprit de Milady
La voix séductrice de Milady
L’investissement de la Rochelle
Diviser pour régner
La sagesse d’Athos
Ironie délicieuse
L’intégrale des paroles et accords de Georges Brassens
Le site de toutes les chansons de Georges Brassens. Toutes les paroles et tous les accord des chansons de Brassens.
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The truth of this opening line echoes into our age
Sur la valeur des bons conseils
How true those words are, even to-day!
Un bas fin et blanc …
„Nachtflug”, deutsche Übersetzung von “Vol de nuit”.
Jacques Prévert
Les trois mousquetaires
Vol de nuit; volo di notte; Nachtflug
Ces hommes croient que leur lampe luit pour l’humble table, mais à quatre-vingts kilomètres d’eux, on est déjà touché par l’appel de cette lumière, comme s’ils la balançaient désespérés, d’une île déserte, devant la mer.
Quegli uomini credono che il lume brilli per il loro umile desco, ma a ottanta chilometri di distanza c’è qualcuno che avverte il richiamo di quella luce, come se loro, da un’isola deserta, la facessero oscillare disperati davanti al mare.
Diese Menschen meinen, ihre Lampe leuchte für ihren bescheidenen Tisch, aber achtzig Kilometer weit von ihnen vernimmt man schon den Ruf dieses Lichts, so als schwenkten sie es verzweifelt auf einer verlassenen Insel am Rande des Meeres.
Terre des hommes
Lines written in 1939
Terre des hommes
Il fait partie des êtres larges qui acceptent de couvrir de larges horizons de leur feuillage. Être homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. On veut confondre de tels hommes avec les toréadors ou les joueurs. On vante leur mépris de la mort. Mais je me moque bien du mépris de la mort. S’il ne tire pas ses racines d’une responsabilité acceptée, il n’est que signe de pauvreté ou d’excès de jeunesse. J’ai connu un suicidé jeune. Je ne sais plus quel chagrin d’amour l’avait poussé à se tirer soigneusement une balle dans le cœur. Je ne sais à quelle tentation littéraire il avait cédé en habillant ses mains de gants blancs, mais je me souviens d’avoir ressenti en face de cette triste parade une impression non de noblesse mais de misère. Ainsi, derrière ce visage aimable, sous ce crâne d’homme, il n’y avait rien eu, rien. Sinon l’image de quelque sotte petite fille semblable à d’autres. Face à cette destinée maigre, je me rappelais une vraie mort d’homme. Celle d’un jardinier, qui me disait : « Vous savez… parfois je suais quand je bêchais. Mon rhumatisme me tirait la jambe, et je pestais contre cet esclavage. Eh bien, aujourd’hui, je voudrais bêcher, bêcher dans la terre. Bêcher ça me paraît tellement beau ! On est tellement libre quand on bêche ! Et puis, qui va tailler aussi mes arbres ? » Il laissait une terre en friche. Il laissait une planète en friche. Il était lié d’amour à toutes les terres et à tous les arbres de la terre. C’était lui le généreux, le prodigue, le grand seigneur ! C’était lui, comme Guillaumet, l’homme courageux, quand il luttait au nom de sa Création, contre la mort.